Le blogue du Québec maritime

4 sites touristiques centenaires à visiter au Québec maritime
  • Site historique national de Paspébiac, Gaspésie
    Marc Loiselle

4 sites touristiques centenaires à visiter au Québec maritime

Pour combiner voyage et histoire

Le Québec maritime est riche en histoire, laquelle se reflète dans le patrimoine de chaque région. Que ce soit au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Côte-Nord ou aux Îles de la Madeleine, vous trouverez, lors de vos prochaines vacances, plusieurs sites centenaires où vous pourrez vous imprégner de cette histoire. Partons à la découverte de quatre d’entre eux!

1. Le phare de l’île Verte

Colonne vertébrale du Québec, le Saint-Laurent a toujours été un axe de communication important dans l’est du Canada. Que ce soit pour le transport de marchandises ou de personnes, à l’heure où la route 132 n’existait pas encore, le fleuve a occupé un rôle vital dans le développement de la province, mais ne se parcourait pas sans danger, les aléas météorologiques rendant la navigation incertaine. Érigé entre 1806 et 1809, le phare de l’île Verte, trônant sur l’île éponyme du Bas-Saint-Laurent, fut le premier phare construit au Québec. Il a contribué à sécuriser la navigation sur le Saint-Laurent et a longtemps constitué un point de passage important pour le transport maritime.

Classé lieu historique national du Canada en 1974, deux ans après le départ du dernier gardien, le phare est devenu depuis un attrait touristique. On y trouve aujourd’hui le Musée de la Cabane du Criard, mettant en avant l’histoire des lieux et les différents gardiens du phare. Les visites guidées, offertes pendant l’été, sont ponctuées d’une montée à la lanterne pour prendre un peu de hauteur sur le paysage. Pour une expérience hors du commun, il est également possible de dormir sur place, dans la Maison du gardien ou dans celle de l’assistant-gardien.

2. Le Site historique national de Paspébiac

La Baie-des-Chaleurs et ses paisibles paysages maritimes ne laissent point deviner que les lieux furent un jour l’épicentre d’une activité industrielle d’envergure mondiale. Sur la pointe sud de la Gaspésie, le barachois d’une petite ville abrite les vestiges d’un véritable empire : le banc de pêche de Paspébiac. Réputée pour ses eaux poissonneuses, la baie des Chaleurs, notamment dans les environs de Paspébiac, était fréquentée, il y a longtemps, par les Mi’gcmaq, les Jersiais et les Basques. Les bâtiments construits à partir de 1783 et la fondation des compagnies Robin et Le Boutillier Brothers transformèrent l’activité de pêche en une puissante industrie qui servit de moteur économique à la région, et firent de Paspébiac l’un des plus grands ports d’exportation de morue séchée en Atlantique; on envoyait des cargaisons jusqu’en Europe et au Brésil!

La dizaine de bâtiments du banc de pêche est aujourd’hui classée lieu historique national du Canada. De ces vestiges, le plus impressionnant est sans doute l’entrepôt Le Boutillier, si reconnaissable avec sa rampe d’accès et ses portes brunes, et qui constitue de ses cinq étages l’un des plus grands bâtiments de pêche sur le continent américain. Ouvert de début juin à début octobre, le site est un véritable musée en plein air. Promenez-vous entre les bâtiments et entrez-y pour entendre les récits qui ont forgé l’histoire des lieux, ou régalez-vous au restaurant L’Ancre.

3. La petite chapelle de Tadoussac

En se promenant dans le centre historique de Tadoussac, en Côte-Nord, on ne peut manquer de remarquer cette petite chapelle en bois faisant face à la baie, pittoresque et photogénique, dégageant un charme d’antan avec sa façade blanche et son toit rouge. Les plus observateurs y remarqueront, en face de la porte d’entrée, une plaque commémorative nous apprenant qu’il s’agit de la plus ancienne église en bois d’Amérique du Nord, construite en 1747. Parfois surnommée « La chapelle des Indiens », elle accueillit, en 1750, la première messe célébrée par les jésuites en sol nord-américain. Si Tadoussac, idéalement située à la confluence de la rivière Saguenay et du Saint-Laurent, a toujours été un lieu privilégié pour les échanges et la traite des fourrures, la construction de cette chapelle est intimement liée à la présence de missionnaires jésuites.

Incontournable de Tadoussac, la chapelle est ouverte au public de mai à octobre. L’intérieur tout en bois abrite une petite exposition muséale présentant la vie des missionnaires en Nouvelle-France ainsi que divers objets religieux. Des guides-interprètes se feront un plaisir de vous renseigner sur l’histoire des lieux. À noter qu’on y célèbre également une messe annuelle dédiée à Sainte-Anne, sainte patronne du Québec, chaque 26 juillet.

4. La Petite école rouge

Saviez-vous qu’environ 5 % de la population des Îles de la Madeleine est anglophone? En effet, les premiers Européens à occuper les Îles de manière permanente étaient des soldats britanniques, dont l’héritage perdure aujourd’hui encore. Ouverte en 1922, la Petite école rouge de Grosse-Île permettait aux enfants du village de Old Harry de bénéficier d’une éducation en anglais.

Cette école est aujourd’hui un lieu important du patrimoine de la communauté anglophone. Son décor d’antan, celui d’une salle de classe du XXe siècle ayant conservé son cachet authentique centenaire, perdure, comme figé dans le temps. Sa vocation éducative subsiste grâce à sa transformation en musée, qui abrite une exposition permanente traitant des réalités de la communauté anglophone des Îles. De juin à septembre, des visites y sont menées par des guides locaux. Il s’agit d’un incontournable pour découvrir et comprendre la culture insulaire locale.

Les régions du Québec maritime sont chargées d’histoire et leur patrimoine témoigne de récits riches et d’anecdotes étonnantes qui ne demandent qu’à être dépoussiérés. Ces quatre sites centenaires ne sont que des exemples parmi beaucoup d’autres : il y a tant à découvrir pour comprendre comment l’Histoire a façonné le Québec d’aujourd’hui. Bonne découverte!

Auteur Valère Brable

Ayant grandi entre les montagnes des Vosges et la jungle guyanaise, c’est dans le décor maritime de Matane, en Gaspésie, que le hasard a amené Valère Brable à poser ses valises en 2018. Diplômé en techniques de tourisme et amateur de grands espaces, il aime profiter de ses temps libres pour partir sur la route, à la découverte des régions du Québec.

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