Le blogue du Québec maritime
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Parc national du Bic
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Le Bas-Saint-Laurent, haut lieu du kayak de mer
Jean Létourneau a toujours eu le fleuve comme terrain de jeux. Originaire de Trois-Pistoles, au Bas-Saint-Laurent, il a grandi au bord de l’eau, s’y baignant cinq fois par jour et conquérant les îlots voisins en bateau. Après quelques années à l’extérieur, il revient aux études dans la région et crée une compagnie de kayak pour guider les touristes sur le fleuve, histoire de gagner sa vie entre les sessions universitaires. « La plus belle job de ma vie », dit-il, qui l’a amené à participer activement à la création du Sentier maritime du Saint-Laurent, le réseau québécois de routes maritimes pour petites embarcations.
La Route bleue du sud de l’estuaire, dans le Bas-Saint-Laurent et au-delà, est une section du sentier maritime du Saint-Laurent. Elle permet de parcourir le fleuve en admirant le rivage à faible distance, un point de vue impossible autrement. « Le paysage n’arrête pas de changer : les îles, les falaises, une échouerie de phoques, des bélugas… » Au Bas-Saint-Laurent, la Route bleue est aussi un réseau de sites de mise à l’eau, de haltes et de campings rustiques facilitant les expéditions de plusieurs jours. Naviguer sur le fleuve a permis à Jean de vivre toutes sortes d’expériences. Laissons-le raconter…
« Kamouraska est extraordinaire, et les îles Pèlerins, et le parc national du Bic… Mais mon coin préféré, c’est l’île Verte. En partant, on dépasse plusieurs dizaines de hérons et de bihoreaux sur la batture. Longer l’île permet d’apprécier son côté insulaire : les maisons de villégiature, les fumoirs à poissons… Puis on contourne le bout de l’île et tout à coup, on se retrouve en haute mer, avec Charlevoix en face. Entre la troisième et la cinquième heure du reflux, à la pointe ouest de l’île, on voit immanquablement des baleines. Il ne faut pas en avoir peur : elles ont une ouïe excellente et sont très conscientes de notre présence; un kayak, c’est une caisse de résonance. À la pointe est, ce sont des phoques couchés sur les rochers qui nous regardent passer. Et les oiseaux, les récifs... »
« D’autres expériences? Attacher huit ou neuf kayaks ensemble et y installer une voile. Pagayer dans le brouillard, quand les sons voyagent mieux et que l’on se retrouve comme dans une bulle. Sous la pluie, voir nettement les gouttes d’eau rebondir sur l’eau et parfois, surprendre des animaux qui ne nous voient pas arriver… Bien sûr, il faut être conscient des difficultés à s’aventurer sur le fleuve, à cause des courants ou de la température qui peut changer subitement, mais les guides le connaissent bien et savent éviter les risques. »
« Le Bas-Saint-Laurent, c’est vraiment un super beau coin pour le kayak. »
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