Le voyage est un privilège, une occasion à saisir pour laisser une trace positive, faire en sorte que l’expérience soit bénéfique pour soi, mais aussi pour la destination. Nous sommes conscientisés plus que jamais à l’importance de prendre soin de la planète et des êtres qui l’habitent. En tant que voyageurs, nous avons des moyens à notre portée pour prendre part à un tourisme durable. Voici quelques éléments clés à considérer, autant dans la planification que dans la réalisation de votre voyage. 

Réfléchir à la façon de se déplacer

On ne se le cachera pas, voyager, surtout à l’international, vient avec l’utilisation de moyens de transport qui peuvent émettre une quantité non négligeable de gaz à effet de serre. Une bonne pratique est de compenser ses émissions de carbone, par un don à un organisme ou à une association qui le transformera en gestes concrets pour la planète, comme celui de planter des arbres. Si vous roulez en voiture électrique, sachez que les régions maritimes du Québec ont un bon réseau de bornes de recharge. On peut aussi considérer les services de transport en commun, et même opter pour le transport actif (vélo, kayak, marche, etc.) qui permet de découvrir la destination sous d’autres angles, à un rythme différent. Le slow travel, ou tourisme lent, est d’ailleurs une façon de voyager qu’on devrait tous adopter. Prenez le temps de poser vos bagages et de vous imprégner des lieux à travers les paysages, les activités, la cuisine et les rencontres. Les dates du séjour ont aussi un impact. Pourquoi ne pas le prévoir en dehors de la haute saison touristique? Une visite tôt en saison ou à l’automne dans nos régions comporte plusieurs avantages!

Respecter la nature

Les régions maritimes du Québec sont composées de grands espaces magnifiques où la nature est reine. Certains de ces milieux sont d’ailleurs protégés par des parcs nationaux ou autres organisations. Il est donc bien important pour les visiteurs de respecter les règles en vigueur, par exemple en suivant les indications sur les panneaux et en demeurant sur les sentiers balisés pour ne pas piétiner la flore. Il est fréquent de croiser des animaux en pleine nature, mais on doit s’assurer de ne pas les déranger ou les nourrir, et de garder une certaine distance. On évite aussi de prélever des « souvenirs » dans les sites naturels ou archéologiques. L’idée est de laisser la nature intacte le plus possible, de ne pas laisser de traces de notre passage. Optez plutôt pour des photos! Le respect de la nature se poursuit même une fois la nuit tombée, en choisissant un hébergement qui s’harmonise à l’environnement. Nous avons d’ailleurs une foule d’options dans nos régions, que ce soit en forêt, en montagne, au bord de l’eau ou sur une île!

Limiter ses déchets et sa consommation énergétique

Vous gérez déjà bien vos déchets à la maison? Alors cette habitude doit vous suivre en voyage! Pensez au principe des 4R : refuser les produits à usage unique, réduire sa consommation de biens, réutiliser ce qui peut être encore utile, recycler tout ce qui peut l’être (et bien sûr composter quand c’est possible). Bien des entreprises dans nos régions ont déjà des stations de tri des déchets, il suffit de suivre les indications. Un truc simple à retenir quand vous partez en randonnée ou en visite : apportez un sac pour vos déchets (ou ceux des autres que vous pourriez croiser sur votre chemin) et une bouteille d’eau réutilisable. Faire attention à sa consommation d’eau et d’énergie est aussi une pratique à instaurer, d’autant plus quand on se retrouve dans milieux plus fragiles comme sur des îles.

Comprendre la culture

L’aspect social du tourisme durable est tout aussi important que le volet environnemental. En voyageant, on a l’occasion de s’ouvrir aux autres, de se rapprocher d’une culture qui diffère de la nôtre, ou d’en observer les similitudes. Avant votre départ, informez-vous sur l’histoire du territoire et sur les peuples qui composent sa mosaïque culturelle. Une fois sur place, visitez les musées et sites d’interprétation et, surtout, prenez le temps de discuter avec les habitants pour encore mieux apprécier la région. Par exemple, plusieurs lieux vous permettront d’en savoir plus sur les Premières Nations, que ce soit les Innus, les Mi'gmaq ou les Wolastoqiyik (Malécites). Une autre belle façon de connaître une nouvelle culture est par la cuisine. Les saveurs locales sont souvent accessibles et mises en évidence dans les menus des restaurants. De belles découvertes vous attendent également en visitant directement les producteurs, ainsi que les boutiques d’artistes et d’artisans. Certaines de ces entreprises constituent même des économusées® qui vous initient à des savoir-faire uniques ou traditionnels. Gardez en tête que ces visites à votre itinéraire permettent de contribuer à l’économie locale!

Choisir des professionnels qui ont à cœur ces valeurs

Que ce soit pour le choix d’agences de voyages, de voyagistes, de compagnies aériennes, de guides ou d’activités, recherchez des entreprises mettant le tourisme durable au cœur de leurs actions. Saviez-vous que certains professionnels se spécialisent même dans ce type de séjour? Lors de la planification de votre itinéraire, vous pouvez aussi vérifier si les entreprises que vous souhaitez visiter ont une certification liée au tourisme durable (GSTC, Green Globe, Biosphère, EarthCheck, Les Pages Vertes, 1% pour la planète, etc.).

Il y a une panoplie d’actions simples et concrètes qui peuvent être mises en place pour être un voyageur responsable! Et vous, quels sont vos trucs?

Sources à consulter sur le sujet :

• Charte éthique du voyageur, Agir pour un Tourisme Responsable
• Charte éthique du voyageur au Québec, Québec Aventure Plein Air
• Organisation mondiale du tourisme
• Road trips responsables dans l'Est, Québec cité
• 10 activités pour vivre le Saint-Laurent et les îles du Québec, Québec cité