Le blogue du Québec maritime
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Rimouski, Bas-Saint-Laurent
Patric Nadeau/Tourisme Bas-Saint-Laurent
Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie à motoneige
Pourquoi j’aime visiter ces régions
Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie sont deux siamoises qui se prolongent dans l’hiver. La tête dans les nuages. Les pieds dans la mer. Ces deux territoires s’élancent vers l’extrême est du Québec en suivant le fleuve et se recouvrent de sentiers motoneige dès que la neige s’y accumule.
En effet, une véritable armada de bénévoles et de travailleurs des clubs locaux n’attendent que ce moment pour sortir la machinerie et se mettre à l’œuvre nuit et jour. J’ai rencontré des dizaines de ces passionnés, hommes et femmes, jeunes et vieux, qui sont obsédés par le niveau de satisfaction des motoneigistes.
Toutes les régions du Québec ont leurs charmes, en été comme en hiver. Je le sais pour les avoir toutes explorées avec minutie en tant que journaliste. Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie tirent leur unicité de leur géographie, de leur climat et de leurs cultures complémentaires.
À mesure que l’hiver s’y installe, les sentiers bleus, verts et orange courent entre les villes et les villages comme le sang dans notre corps. Ces chemins enneigés épousent le littoral, filent sur les emprises d’anciennes voies ferrées et grimpent le long des plus hauts sommets montagneux.
Dans tous ces cas, ils nous révèlent des panoramas saisissants que l’on n’aurait jamais soupçonnés en d’autres saisons. Je ne suis pas près d’oublier la largeur du Saint-Laurent dans le Kamouraska, au-dessus duquel est suspendu un ciel bleu métallique, ou cette neige dense et opaque qui fait apparaître dans l’ombre les géants de pierre qui habitent le cœur de la Gaspésie. Je me rappelle la joie que tous les motoneigistes éprouvent à se faire photographier devant le rocher Percé. La preuve ultime qu’on est allé jusqu’au bout.
Je me rappelle le bonheur et la fierté des motoneigistes de la Baie-des-Chaleurs à me montrer le superbe réseau qu’ils ont développé et qu’ils entretiennent avec un dévouement incomparable afin que des motoneigistes comme vous et moi puissent accéder aux trésors naturels au milieu desquels vivent les Gaspésiens et les Gaspésiennes.
Je crois bien, par exemple, que la section de sentier qui nous conduit de Murdochville au secteur des éoliennes puis aux hautes montagnes de Mont-Saint-Pierre et de Mont-Louis compte au nombre des plus spectaculaires de tout l’est du continent.
Toutefois, et je ne l’écris pas par flatterie, ce que j’ai toujours préféré de la pratique de la motoneige dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, c’est la rencontre des gens passionnés qui y habitent. Vous me direz que, partout au Québec, les gens sont accueillants. Et c’est vrai. Ceux de ces régions ont hérité d’une histoire riche et difficile qui leur donne un caractère spécifique, original et agréablement différent du nôtre. Ils se sont également enrichis de nombreux jeunes entrepreneurs idéalistes qui mettent en valeur tous les aspects de leur région. Cette population qui a adopté l’immensité et l’hiver constitue la meilleure ambassadrice pour accueillir les centaines de motoneigistes provenant de l’extérieur, à partir de Rivière-du-Loup, de Rimouski, de Matane ou d’ailleurs. Je demeure assuré que, lorsqu’ils débarquent dans le Témiscouata ou en Matanie, à Pohénégamook, à Dégelis, à La Trinité-des-Monts, à La Martre, à Pabos, à Carleton-sur-Mer ou à Causapscal, ils sont accueillis comme de la famille. Ils font alors comme les autres… Ils reviennent!
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