Le blogue du Québec maritime

12 expressions québécoises qui évoquent l’hiver
  • Havre-aux-Maisons, Îles de la Madeleine
    Mathieu Dupuis/Tourisme Îles de la Madeleine

12 expressions québécoises qui évoquent l’hiver

Vous rêvez de visiter les régions du Québec maritime en hiver? Il est vrai qu’avec ses paysages immaculés et ses nombreuses options d’activités pour jouer dans la neige, cette saison a tout pour plaire. Et c’est sans compter les rencontres chaleureuses à faire avec les gens de chez nous, qui vous charmeront assurément avec leurs expressions colorées! En voici 12 qui vous feront fort probablement penser à l’hiver.

1. Avoir déjà vu neiger

Chaque hiver, au Québec, les premiers flocons de neige émerveillent petits et grands! Alors, qu’est-ce qu’il y aurait de si étonnant dans le fait qu’un Québécois dise qu’il a déjà vu neiger? Cette expression doit en fait être prise au sens figuré et signifie, justement, que la personne a de l’expérience et qu’elle ne se laissera pas berner!

2. Pelleter des nuages

Au Québec, qui dit neige, dit pelletage! En effet, cette corvée est bien souvent nécessaire pour entrer ou sortir de nos maisons lors d’accumulations. Si pelleter de la neige s’avère ainsi très utile, il en est tout autrement du pelletage de nuages! Cette expression désigne, habituellement de façon péjorative, le fait d’être utopique et rêveur, et de perdre son temps à élaborer des projets irréalistes. On appellera donc ces gens des « pelleteurs de nuages », et même des « pelleteux de nuages »!

3. Mettre sur la glace

Avec le temps froid vient aussi la formation de glace à l’extérieur, ce qui fait chaque année le bonheur des patineurs! Cette expression, calquée de l’anglais « to keep something on ice », provient par contre de la glace utilisée pour la conservation d’un aliment afin d’en garder la fraîcheur en attendant de le consommer. Au figuré, cela signifie donc qu’on met un projet de côté, en attente, ou qu’on le remet à plus tard.

4. Être vite sur ses patins

En hiver, les patinoires intérieures et extérieures ainsi que les lacs gelés attirent les amateurs de patinage et de hockey de la province. L’expression dont il est question ici n’a toutefois aucun lien avec ces sports d’hiver! Elle réfère plutôt à une personne qui s’adapte rapidement à une situation ou encore à quelqu’un qui a un bon sens de la répartie. À l’inverse, on pourrait dire, d’une manière péjorative, qu’une personne « patine » lorsqu’elle tergiverse, qu’elle esquive une question ou qu’elle manque d’efficacité. Ne confondez pas ces 2 expressions!

5. Accrocher ses patins

Que fait le joueur de hockey lorsque l’heure de la retraite a sonné? Eh oui! Il accroche ses patins. Ce sport faisant partie intégrante de la culture québécoise, ne soyez pas étonné d’entendre la même expression appliquée à tout un chacun pour annoncer la fin d’une activité professionnelle, qu’il sache patiner ou non!

6. Ne pas niaiser avec la puck

Qu’est-ce qu’une puck? Si vous avez déjà regardé ou assisté à une partie de hockey, vous en avez vu une, puisqu’il s’agit du palet (aussi appelé rondelle au Québec) que les joueurs se disputent avec un bâton! Bien qu’il s’agisse d’un terme anglais, vous l’entendrez habituellement prononcé à la québécoise : « poque »! À l’image d’un hockeyeur qui manie la rondelle très rapidement, on dit qu’une personne « ne niaise pas avec la puck » lorsqu’elle ne perd pas de temps et qu’elle est particulièrement efficace!

7. Calme-toi le pompon!

Avec l’arrivée du temps froid, il est souvent nécessaire de se couvrir la tête d’un bonnet, appelé « tuque » au Québec, et il n’est pas rare que ce dernier soit décoré d’un joli pompon! Si vous entendez quelqu’un se faire demander de « se calmer le pompon », sachez qu’on l’invite simplement à se calmer, qu’il soit énervé ou surexcité. Mais pourquoi est-il question de pompon dans cette expression? Excellente question...

8. Attache ta tuque avec de la broche

Comme vous le savez, une tuque est un bonnet d’hiver. Et de la « broche »? C’est, dans le langage populaire, du fil de fer. L’expression « attache ta tuque avec de la broche » fait donc allusion à une tempête qui pourrait vous arracher le bonnet et veut dire, de façon très imagée, qu’il faut se préparer à une situation mouvementée, qu’elle soit positive ou négative!

9. Faire quelque chose « à la mitaine »

Il est primordial, en cas de temps froid, de garder au chaud ses extrémités. Ainsi, en plus de se couvrir la tête, il est important de protéger ses mains avec des moufles, qu’on appelle ici des « mitaines ». L’expression « à la mitaine » signifie donc, tout simplement, qu’on fait quelque chose à la main, sans moyen technique.

10. S’encabaner

Que fait-on au Québec en cas de tempête de neige? On s’encabane! Bref, on rentre dans nos « cabanes », on s’enferme à la maison, bien au chaud! L’expression peut aussi être utilisée, de façon plus générale, pour dire qu’on passe plus de temps tranquille à la maison en période hivernale.

11. Se faire passer un sapin

Avec l’arrivée de l’hiver vient aussi la période des Fêtes et les Québécois sont particulièrement friands de décorations de Noël. Plusieurs salons sont ainsi ornés d’un majestueux sapin illuminé dès le début de la saison hivernale. L’expression « se faire passer un sapin » n’a toutefois rien de réjouissant puisqu’elle signifie « se faire avoir » ou « se faire escroquer »! Elle tire son origine de l’époque où des gens malhonnêtes vendaient à faible coût, comme bois de construction, du sapin baumier (le fameux sapin de Noël!) en le faisant passer pour des essences de meilleure qualité. L’expression est restée et est maintenant appliquée à toutes les situations où on se fait duper!

12. Qu’est-ce que ça mange en hiver?

Soyez avertis, si un Québécois vous demande qu’est-ce qu’une chose « mange en hiver », il ne s’attend pas à ce que vous lui parliez de cuisine ou de gastronomie! Il veut seulement dire qu’il ignore de quoi vous parlez et qu’il veut que vous lui précisiez de quoi il est question. C’est l’équivalent, bien de chez nous, de la très simple question « qu’est-ce que c’est? »!

Certaines de ces expressions vous étaient-elles déjà familières? Il y a fort à parier que vous les entendrez, et bien d’autres encore, lors de vos vacances au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Côte-Nord ou aux Îles de la Madeleine! Qu’attendez-vous pour planifier votre voyage?

Catégories Un peu de tout

Auteur Anne-Josée Pineau

Native du Bas-Saint-Laurent, Anne-Josée Pineau est une amoureuse de son coin de pays et elle ne se fait pas prier pour le faire découvrir aux autres. Jamais bien loin du bord de mer, elle est fascinée par les phares et pourrait bien se nourrir uniquement de fruits de mer! Sur le blogue du Québec maritime, elle aime vous présenter les attraits les plus originaux de nos régions, vous faire saliver en parlant des saveurs locales et vous intriguer en vous révélant quelques beautés cachées de notre territoire. Bref, elle souhaite vous donner une foule d’idées pour que vos vacances soient inoubliables!

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