Le blogue du Québec maritime
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Tournepierre à collier
Alain Richard
Ornithologie aux Îles de la Madeleine : de belles observations à faire en automne
L’archipel des Îles de la Madeleine nous réserve toujours de belles découvertes, quel que soit le temps de l’année. Mais en automne, alors que la lumière dorée teinte le paysage, un voyage dans cette destination s’annonce mémorable… notamment pour les amateurs d’ornithologie! Alain Richard, un Madelinot amoureux des oiseaux, nous dit pourquoi, en plus de nous donner quelques lieux de prédilection à ne pas manquer!
« J’aime l’automne, septembre est un de mes mois préférés! La température est encore excellente. On est un petit peu décalés avec le continent, donc la saison tarde plus à arriver. Et c’est plus tranquille aussi que juillet et août, la haute saison touristique ici. C’est idéal pour observer la migration des oiseaux! » affirme M. Richard.
Une foule de lieux pour vos observations
Plusieurs facteurs font en sorte que la faune ailée s’attarde aux Îles de la Madeleine : « On a beaucoup de plans d’eau où la nourriture est abondante. Les oiseaux viennent ici, font une halte pour s’alimenter et se reposer quand ils partent du nord pour descendre vers le sud pour hiverner. Les Îles ont aussi la particularité d’être en plein milieu du golfe du Saint-Laurent. Souvent, s’il y a des oiseaux forestiers qui passent à proximité, ils vont s’arrêter un bout avant de repartir. On observe même ce phénomène sur les bateaux, quand on prend le traversier par exemple. Il n’est pas rare d’y voir ces oiseaux qui se reposent. Ça leur demande beaucoup d’efforts de traverser un tel plan d’eau! » explique-t-il.
Voici quelques lieux à noter où vous pourriez faire de belles observations :
- Le platier du Barachois de Fatima : C’est un excellent endroit avec de grandes zones qui sont découvertes par la marée. Ils peuvent être quelques milliers de limicoles à s’y alimenter.
- La lagune du Havre-aux-Basques : On y observe aussi des limicoles qui profitent de la baisse du niveau d'eau pour se nourrir dans les vasières.
- Le long de la route 199, entre la Pointe-aux-Loups et Grosse-Île : Il y a souvent des oiseaux à l’intérieur de la lagune qui sont visibles pas très loin.
- La Réserve nationale de faune de la Pointe-de-l'Est : C’est un très bon endroit aussi pour admirer les oiseaux de rivage.
- La plage de Havre-Aubert (aussi appelée Sandy Hook) : Un secteur intéressant pour voir des limicoles, mais aussi des rapaces dans un champ en friche à proximité.
Pour connaître d’autres lieux intéressants à visiter, rendez-vous sur le site de Tourisme Îles de la Madeleine ou sur eBird.
Quelles espèces aurez-vous la chance de croiser?
En saison migratoire, on observe aux Îles surtout des oiseaux de rivage, mais aussi des oiseaux marins, des oiseaux forestiers et des rapaces. Voici quelques espèces que vous pourriez avoir la chance de croiser :
- Grand Chevalier
- Bécassin roux
- Bécasseau à col roux, minuscule, semipalmé, à croupion blanc et maubèche
- Pluvier argenté
- Sterne pierregarin
- Guillemot à miroir
- Tourterelle triste
- Eider à duvet
- Fou de Bassan
- Grand Héron
- Busard des marais
- Faucon émerillon
- Bruant fauve
- Paruline à croupion jaune
Pendant votre séjour, essayez de repérer le grèbe esclavon, un oiseau aquatique qui niche sur l’archipel, le seul endroit dans tout l’est de l’Amérique du Nord!
Qui sait? Vous pourriez peut-être aussi tomber sur des raretés! Le site eBird vous donnera un bon aperçu des espèces à observer selon la période où vous êtes aux Îles et l’endroit où vous vous trouvez.
« Le Club d'ornithologie des Îles de la Madeleine tient des activités à l’automne, entre autres pour l’observation des oiseaux de rivage et de plein d’autres espèces. Ça peut être une bonne façon de rencontrer des gens passionnés et de partager ses observations! » affirme M. Richard.
Ouvrez bien l’œil lors de votre prochain séjour automnal aux Îles de la Madeleine et laissez-vous éblouir par la beauté du paysage et de la faune ailée qui y habite.
C’est dans sa jeunesse, lors d’une excursion sur l’île Brion, qu’Alain Richard a commencé à s’intéresser aux oiseaux. Il s’est joint au club d’ornithologie de la région dès sa création et, au fil de ses observations, il a développé une réelle passion. Aujourd’hui, il est chargé de projet pour les espèces en péril chez Attention FragÎles, un organisme qui œuvre à la protection de l’environnement de l’archipel.
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