Vous adorez les paysages hivernaux grandioses? Vous recherchez un sentiment de liberté totale? Vous aimez la dose d’adrénaline que vous insufflent les activités en montagne? Les sports de glisse hors piste sont taillés sur mesure pour vous. Et dans ce domaine, les Chic-Chocs, dans la région de la Gaspésie, dans l’est du Canada, constituent un véritable paradis.

Béni par les dieux de la neige, le secteur bénéficie d’un enneigement moyen atteignant plus de sept mètres par saison sur les sommets. Rien de moins. « Il y a vraiment un esprit spécial dans les Chic-Chocs », affirme Pascal Lévesque, directeur du parc national de la Gaspésie. « Le secteur n’a pas trop été perturbé par l’homme et les adeptes d’activités de plein air peuvent y vivre pleinement l’expérience de la grande nature. »

Clarifions d’abord les questions de géographie : pour les amateurs de ski, le terme Chic-Chocs désigne un secteur comprenant le massif des Chic-Chocs en tant que tel ainsi que les monts McGerrigle et même au-delà, jusqu’à Murdochville. Ce vaste territoire englobe le parc national de la Gaspésie et la réserve faunique des Chic-Chocs.

Les adeptes de sports de glisse ont donc l’embarras du choix en fait de destinations pour leurs excursions. Les amateurs de grandes aires ouvertes trouveront leur compte dans les vastes champs de neige de la Grande Cuve du mont Albert ou du mont Vallières de Saint-Réal, où l’on a vraiment affaire à un environnement de haute montagne, tandis que ceux en quête d’adrénaline s’en donneront à cœur joie dans les sous-bois pentus du mont Lyall ou encore dans les couloirs abrupts du mur des Patrouilleurs, sur le mont Albert. « Il y a beaucoup de dénivelé à gauche et à droite dans les Chic-Chocs ainsi que plusieurs lignes techniques », confirme M. Lévesque.

Les débutants ne sont pas en reste pour autant. Les secteurs des Champs-de-Mars et du mont Hog’s Back sont plus propices à l’initiation en hors-piste, en raison notamment de l’approche relativement courte. D’ailleurs, en fait d’approche courte, il est difficile de battre l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, où l’on skie carrément à la porte de l’établissement.

Un peu plus vers l’est, à Murdochville, se trouve le Chic-Chac, une entreprise vite devenue une institution auprès des amateurs de sports de glisse. « Les Chic-Chocs restent une sorte de secret bien gardé », dit Guillaume Molaison, propriétaire du Chic-Chac. « Pourtant, le secteur se démarque de la plupart des destinations de sports de glisse en raison de l’exclusivité de l’accès pour les skieurs et du faible achalandage ». L’auberge propose des forfaits de catskiing, où les skieurs sont amenés (et ramenés, encore et encore) au sommet dans un véhicule motorisé à chenilles, notamment sur les pentes du mont York où des plateformes aménagées sont très prisées des amateurs de sensations fortes. Elle offre également des sorties guidées en ski hors piste un peu partout dans les Chic-Chocs. Il s’agit donc d’une option très intéressante pour les novices.

Le meilleur temps de l’année pour profiter pleinement de la poudreuse est de janvier à mars, tandis que les mois de mars et avril sont parfaits pour les sorties axées davantage sur la randonnée ou dans des secteurs exigeant une plus longue approche, en raison de la neige plus stable, des risques d’avalanche moins grands et des journées plus longues. D’ailleurs, le mois de janvier en Gaspésie est plus doux que ce que les gens croient généralement. « La masse d’eau de l’estuaire du Saint-Laurent  tempère les conditions météo dans la région en janvier », explique M. Lévesque. Et si Dame Nature refusait de collaborer quelques jours avant votre séjour? « Si la neige est durcie, la géographie du massif des Chic-Chocs et les différentes orientations des pentes font en sorte qu’il y a toujours moyen de trouver de la diversité », poursuit-il.

Comme pour toute activité de plein air, la prudence est de mise lors des excursions dans les montagnes gaspésiennes. Les visiteurs se doivent d’être autonomes et d’assurer leur sécurité, d’autant que plusieurs secteurs sont des terrains avalancheux. « Lorsqu’on s’y aventure, il est important d’être muni de l’équipement approprié de sécurité en avalanche, soit un DVA [détecteur de victimes d'avalanche], une pelle et une sonde », explique M. Lévesque. À ce titre, il est recommandé de se renseigner sur les conditions actuelles en consultant le site d’Avalanche Québec.

Il y a tant d’espaces à explorer dans les Chic-Chocs. Consultez les sites de la Sépaq et du Chic-Chac afin de planifier votre séjour hivernal qui sera à coup sûr mémorable.