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Gaspésie : Quoi faire en hiver?
  • Parc national de la Gaspésie
    Steve Deschênes/Tourisme Gaspésie

Gaspésie : Quoi faire en hiver?

Entrevue avec Jacques Bouffard

L’air pur, les montagnes et la poudreuse, voilà une combinaison parfaite pour partir à l’aventure... Et c’est en plein ce que la Gaspésie vous offre durant la saison froide! Destination motoneige de choix avec ses 3000 kilomètres de sentier et ses panoramas à couper le souffle, la région se taille aussi une place d’importance auprès des amateurs de ski hors piste. Jacques Bouffard, guide professionnel dans les Chic-Chocs vous invite à venir découvrir sa Gaspésie en hiver!

Matanais d’origine, Jacques est un passionné des montagnes depuis qu’il est tout jeune. Elles le fascinent. Vers l’âge de 18 ans, alors qu’il était à la chasse avec son père dans la forêt derrière le village de Cap-Chat, il a aperçu une lumière au loin. C’était l’antenne du mont Logan : « Juste de savoir qu’il y avait quelque chose sur le haut de la montagne, ça m’a tellement stimulé. J’ai pensé à ça tout l’hiver! Au mois d’avril, je suis parti en ski pour aller explorer ce coin ».

C’était la « première vraie aventure » du grand explorateur qu’il est devenu. Cette petite lumière a inspiré la suite de sa carrière. Il a participé à de nombreuses expéditions à l’international, notamment en Antarctique, au Yukon et en ex‑URSS. Mais ce sont les Chic-Chocs qui demeurent le refuge de ses plus belles histoires. Selon lui, « vivre en Gaspésie, c’est la possibilité d’écrire son roman d’aventures ».

Katie Jalbert (KJ) : Jacques, qu’est-ce que l’hiver a de particulier dans la région?

Jacques Bouffard (JB) : La Gaspésie en hiver, c’est un réservoir d’émotions, une mine d’émerveillement. C’est aussi la qualité de l’air à son meilleur. Respirer l’air frais, c’est pour moi un grand plaisir. Et que dire des lumières d’hiver et de la côte gaspésienne avec ses parois glacées. Et vivre une tempête (surtout à l’abri), c’est fantastique! C’est comme des scènes de roman russe. 

KJ : Vous êtes guide pour l’Auberge de montagne des Chic-Chocs. Quelle expérience peut-on y vivre?

JB : C’est un accès privilégié à la réserve faunique de Matane, dans un secteur où certaines montagnes ont plus de 1000 mètres d’altitude.

On transporte les gens en chenillette vers l’auberge, ce qui est déjà une expérience en soi. Ensuite, on fournit le matériel pour initier les gens à la montagne. Après avoir joué dans la neige, on s’installe autour du feu, on commence déjà à faire des rencontres. Puis, on passe à table. On mange tous ensemble. Alain Laflamme prépare un repas avec une nourriture saine, composée de produits régionaux. C’est une expérience humaine dans la grande nature unique dans l’est de l’Amérique.

KJ : Qu’en est-il du côté du parc national de la Gaspésie?

JB : C’est un territoire plus accessible et les montagnes sont tout aussi impressionnantes que dans la réserve faunique de Matane. Les gens peuvent y aller en autonomie, avec des cartes. Les sentiers sont balisés et on donne beaucoup d’informations sur les tracés. Il y a plusieurs services, dont un centre d’interprétation.

KJ : Il y a de plus en plus d‘entreprises de tourisme d’aventure dans la région. Pouvez-vous nous en parler?

JB : Ça, c’est fantastique! C’est du développement positif pour la Gaspésie. Les jeunes sont de plus en plus audacieux et ils ont le goût de l’aventure. Par exemple, il y a le Chic-Chac à Murdochville qui offre une gamme très large d’activités en montagne : cat ski, ski hors piste, héliski, etc.

KJ : Un petit conseil de pro pour bien profiter de l’hiver gaspésien?

JB : Le plein air, c’est se retrouver à l’extérieur dans un milieu apaisant, un milieu qui peut te donner certains défis, mais que tu cherches à contrôler. Il faut être bien habillé : de bonnes bottes, des mitaines, une tuque. Mais il ne s’agit pas juste d’avoir les bons vêtements, il faut aussi savoir les gérer. Comme le faisaient les bucherons autrefois, on apporte plusieurs couches et on les met ou on les enlève selon l’activité et la température.

Petit rappel de vigilance dans les Chic-Chocs : il y a toujours des risques d’avalanches, il faut être à l’écoute de la montagne et respecter les règles de sécurité.

KJ : Un petit plaisir après une journée de plein air?

JB : C’est toujours agréable de prendre une bonne bière de microbrasserie, un gin Radoune (inspiré de la forêt gaspésienne), ou un chocolat chaud de Couleur Chocolat. Mais surtout, de discuter, d’échanger autour d’un feu et de faire la connaissance de gens. Rien de mieux après une bonne journée de plein air!


Les propos de Jacques Bouffard vous ont donné envie de partir à l’aventure pour découvrir la Gaspésie et ses paysages enneigés? Bien des surprises vous attendent aux quatre coins de la région, dont l’accueil légendaire de ses habitants!

Auteur Katie Jalbert

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(2) commentaires

Francine Bourgoin

Merci beaucoup Katie pour tes beaux articles, tu nous transmets merveilleusement ta passion de ta Gaspesie. J'ai toujours hâte de te lire grâce à ta mère qui me transmets tes articles. Un bel avenir s'ouvre devant toi. Bravo!

Christian LERAY

Bravo pour votre article qui me rappelle tant de beaux souvenirs de longues marches avec mon fils quand il travaillait au Québec ! "Saudade" comme on dit au Brésil !